Le cahier d'acteur d'EDF est positif. Il y est dit clairement que la baisse significative des émissions de gaz à effet de serre ne passe pas par une modification du bouquet électrique français mais par une modification forte dans les domaines du chauffage des bâtiments et des transports. Dans le cas de l'électricité, EDF s'accommode du développement massif de l'éolien et du solaire : c'est politiquement correct. Mais le dossier n'insiste pas assez sur un point : si on ne gère pas l'intermittence des électricités éolienne et solaire trop abondantes, la transition électrique sera un échec. Car on ne saura pas pour longtemps assurer le stockage inter-saisonnier de l'électricité pourtant nécessaire sous nos latitudes. La parade est pour EDF l'utilisation combinée des énergies renouvelables intermittentes, de l'hydraulique (limitée) et du nucléaire dont il faut donc maintenir en activité un nombre de réacteurs suffisant pour passer les périodes sans vent et sans soleil. LA PUISSANCE NUCLEAIRE INSTALLEE DOIT DONC RESTER FORTE. C'est le facteur de charge des réacteurs qui va baisser pour laisser la place aux énergies intermittentes. Sur un plan strictement logique, ce choix est une aberration qui va faire monter le coût du MWh nucléaire (c'est d'ailleurs le but des anti-nucléaires), tout en accélérant le vieillissement des structures soumises à des variations de température imposées par l'ajustement de la production nucléaire sur la production intermittente. J'aurais aimé que EDF affirme plus clairement que cette contrainte impose une limitation de la puissance intermittente installée, ou une modification des règles ne rendant plus prioritaires sur le réseau l'électricité intermittente qui nous cause tant de souci.
Latitudes 1 Cahier D Exercices Pdf
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